La ritournelle : la petite musique qui trotte dans la tête de… Valérie Lemercier 

“J’suis mal dans ma peau en coureur très beau Un Dan Djenskco avec ma pince à vélo J’suis bidon, j’suis bidon” Bidon d’Alain Souchon. Extrait de l’album Bidon (RCA/Sony Music) Quand j’avais 12 ans, je prenais tous les matins l’autobus pour...

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“J’suis mal dans ma peau en coureur très beau
Un Dan Djenskco avec ma pince à vélo
J’suis bidon, j’suis bidon”

Bidon d’Alain Souchon. Extrait de l’album Bidon (RCA/Sony Music)

Quand j’avais 12 ans, je prenais tous les matins l’autobus pour aller au collège. Le bus traversait la campagne de village en village, ça durait plus d’une heure, on le prenait à 6 h 30 du matin. En l’attendant dans le froid, on rêvait avec ma sœur d’avoir une petite baraque en bois avec des crêpes, mais ça ne venait jamais. Heureusement, dans ce bus, il y avait la radio. On attendait les chansons du moment, ce qui nous changeait de la musique qu’on écoutait dans ma famille (Brassens, Moustaki…). C’est là que j’ai découvert Bidon.

J’aimais beaucoup la chanson. Ce mot, “bidon”, me plaisait, je le trouvais drôle à dire, et ce jeune chanteur que je découvrais, Alain Souchon, m’était extrêmement sympathique.

Je ne comprenais pas grand-chose à l’anglais et lorsqu’il disait “And I just go with ma pince à vélo”, j’entendais “Un Dan Djenskco avec ma pince à vélo”. Je pensais que c’était le nom étrange d’une personne. Je trouvais ça cool de s’appeler Dan Djenskco, j’essayais de m’imaginer à quoi il ressemblait.

J’avais une amie qui croyait que Le Jeu des mille francs était celui d’un certain Émile Franc. Et mon beau-père, dans la chanson de Bernard Lavilliers On the Road Again, entendait “Dans de rodégués dégués”, sans trop savoir ce qu’étaient des “rodégués”.

Donc, en matière de comprendre de travers, j’ai toujours trouvé plus fort que moi. Dans Il venait d’avoir 18 ans de Dalida, tout le monde entend “J’ai mis de l’or à mes cheveux” alors qu’elle chante “J’ai mis de l’ordre à mes cheveux”. J’aime les paroles qui créent des malentendus, des mystères.

Ça fait un peu rêver.

Aline de Valérie Lemercier, en salle le 10 novembre.