La sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam reconnaît avoir participé à un déjeuner privé au Meurice, célèbre palace parisien

POLÉMIQUE - Après l’affaire des dîners clandestins de Pierre-Jean Chalençon, c’est une nouvelle révélation qui pourrait faire polémique. Ce vendredi 16 avril, le journal d’investigation Mediapart a publié un article indiquant qu’une sénatrice...

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La sénatrice LR Joëlle Garriaud-Maylam le 11 février 2015 au siège du parti Les Républicains, à Paris.

POLÉMIQUE - Après l’affaire des dîners clandestins de Pierre-Jean Chalençon, c’est une nouvelle révélation qui pourrait faire polémique. Ce vendredi 16 avril, le journal d’investigation Mediapart a publié un article indiquant qu’une sénatrice LR, Joëlle Garriaud-Maylam, avait déjeuné dans un “salon” du célèbre palace parisien, Le Meurice.

Interrogée par nos confrères à la sortie de ce déjeuner, mercredi 14 avril, cette causementaire évoque une “réunion de travail avec le président d’une fondation”, l’avocat zurichois Christian Kälin, avec qui elle “travaille sur les migrations en Europe”.

Mais alors que les restaurants sont fermés depuis plusieurs mois, ce déjeuner était-il bien légal ? “Dans ce cas précis, il s’agissait donc d’un déjeuner de travail, non dans la salle de restaurant, mais servi en espace privatif par le room service, ce qui est parfaitement autorisé dans le respect du protocole sanitaire”, indique la sénatrice représentant les Français de l’étranger.

“C’est interdit d’aller déjeuner dans un salon privé d’un hôtel (...) y compris dans un salon avec une personne”, lui rétorque la journaliste Valentine Oberti. “Pardon?”, répond Joëlle Garriaud-Maylam qui assure qu’elle “l’ignorait”.

“Toute personne qui est dans un hôtel a le droit d’inviter une personne pour déjeuner”, abonde-t-elle quelques secondes plus tard avant d’ajouter qu’elle “va se renseigner de ce pas”.

Quid du room service?

Mais alors, est-il possible ou non de déjeuner dans l’un des salons privés d’un hôtel ? Selon le décret du 29 octobre, qui encadre le deuxième confinement et l’état d’urgence sanitaire, toujours en vigueur, “le room service des restaurants et bars d’hôtels” est bien autorisé.

Auprès de Mediapart, le groupe Dorchester Collection, propriétaire du palace, assure n’organiser “aucun déjeuner dans les salons de l’hôtel, qui restent, tout comme les restaurants, fermés à l’accueil de la clientèle”. Contactée par mail, Dorchester Collection n’avait pas encore répondu à nos sollicitations ce vendredi 16 avril à 18h.

L’Obs, qui a enquêté sur ce sujet en février dernier, explique que “la logique du room service est poussée jusqu’à ses limites puisqu’elle permet d’accueillir à sa table des non-clients de l’hôtel”.

Sous couvert d’anonymat, un ancien employé du palace parisien La Réserve explique la manoeuvre: “Concrètement, les clients réservent un ‘dining’, entre 150 et 250 euros par personne en fonction du menu. On les installe autour d’une table dans une chambre, et on leur sert les plats”.

Toujours selon l’hebdomadaire, des établissements profitent également de leurs “salons privés”, comme c’est visiblement le cas pour Joëlle Garriaud-Maylam. Ainsi, le palace du Plaza Athénée a confirmé à L’Obs qu’il était “possible de profiter du menu du restaurant gastronomique dès qu’une chambre est réservée, en demandant un salon privé”. 

Une pratique “illégale”, pour le ministère du Travail

Une pratique d’ailleurs confirmée par le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) Christophe Laure auprès de nos confrères de L’Obs et qui évoque même des pratiques “légales”. “Il y a effectivement certains établissements qui utilisent leurs chambres ou salons privés pour des déjeuners d’affaires”, reconnaît-il.

Le ministère du Travail estime qu’il s’agit pourtant d’une pratique “illégale”. “Même pour un déjeuner professionnel, les restaurants ne sont pas censés servir en salle, y compris les restaurants des hôtels”, nous indique cette même source.

Sollicité par Le HuffPost, Matignon nous a renvoyés vers les services du ministère de l’Intérieur qui n’avait pas encore répondu à nos sollicitations ce vendredi 16 avril à 18h.

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