Pierre Henriet, qui avait traité Mathilde Panot de "poissonnière", va perdre un quart de ses indemnités

POLITIQUE - Il défendait mordicus que sa sortie n’était pas insultante, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale en a décidé autrement. Ce mardi 9 février, le député LREM Pierre Henriet qui avait insulté sa collègue insoumise Mathilde...

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Le député LREM Pierre Henriet photographié à l'Assemblée nationale en 2017 (illustration).

POLITIQUE - Il défendait mordicus que sa sortie n’était pas insultante, la conférence des présidents de l’Assemblée nationale en a décidé autrement. Ce mardi 9 février, le député LREM Pierre Henriet qui avait insulté sa collègue insoumise Mathilde Panot en la qualifiant de “poissonnière” a été sanctionné par la plus haute instance collégiale du Palais Bourbon.

Selon les informations de BFMTV et LCP confirmées par Mathilde Panot, l’élu vendéen a écopé d’un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal. Ce qui implique que son indemnité va en effet être réduite d’un quart, soit une retenue de 1405 euros sur le mois. “C’est l’une des rares fois de notre histoire, que l’Assemblée nationale condamne l’un de ses membres pour injures sexistes”, s’est félicitée l’élue insoumise, saluant “une avancée majeure” dans les pratiques du Parlement. 

Les faits se sont déroulés lors des débats à l’Assemblée nationale mardi 2 février. Alors qu’elle prenait la parole, l’élue insoumise a été interrompue au cri de “la poissonnière!”. Après avoir fait un rappel au règlement pour “fait personnel”, Mathilde Panot avait demandé des excuses de la part de Pierre Henriet ainsi que des sanctions. 

L’intéressé, qui avait consenti à présenter ses excuses, récusait avoir voulu insulter Mathilde Panot. “Cette polémique va trop loin. Je ne me laisserai pas intimider par les propos haineux reçus. Je m’excuse pour la manière mais pas pour le mot ‘poissonnière’ qui n’est pas une injure, des membres de l’Académie française confirmeront, encore moins du sexisme”, faisait-il valoir.

Des explications qui n’avaient toutefois guère convaincu le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand. “Le président de l’Assemblée nationale condamne fermement les propos tenus en séance publique à l’encontre de la députée Mathilde Panot. Le sexisme n’a pas sa place dans notre société, encore moins dans l’expression d’un élu de la République, au sein même de l’hémicycle”, avait réagi le député LREM du Finistère, “décidé à ne rien laisser passer”. Ce qui a été confirmé ce mardi. 

À noter que ce n’est pas la première fois qu’un élu est sanctionné par la conférence des présidents sur fond d’accusation de sexisme. En 2014, c’est le député UMP (aujourd’hui LR) Julien Aubert qui s’était vu retirer un quart de son indemnité parlementaire pour un mois.  

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