Richard Donner, le réalisateur des “Goonies” et de “L’Arme fatale” est mort

C’est en VHS que vous avez découvert les films de Richard Donner et il est bien possible que vous ne les ayez pas revus dans d’autres formats depuis, tant ils ont marqué de leur empreinte les années 80 sans pour autant conquérir un statut de...

Richard Donner, le réalisateur des “Goonies” et de “L’Arme fatale” est mort

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

C’est en VHS que vous avez découvert les films de Richard Donner et il est bien possible que vous ne les ayez pas revus dans d’autres formats depuis, tant ils ont marqué de leur empreinte les années 80 sans pour autant conquérir un statut de chefs-d’œuvre à revisiter régulièrement. Son nom ne passera sans doute pas non plus à la postérité de façon comparable à ceux de quelques autres grands auteurs de cinéma populaire de la décennie, comme John McTiernan (Predator) ou Robert Zemeckis (Retour vers le futur)

Le paysage hollywoodien actuel lui doit pourtant beaucoup. Superman (1978), dont la réalisation lui est confiée moyennant un contrat sans précédent (un million de dollars) suite au succès de son film La Malédiction (The Omen), est un point de bascule de l’entertainment.

Celui qui reste alors un réalisateur de télévision fructueux mais anonyme (Au nom de la loi, Kojak, Les Mystères de l’ouest…) fait entrer le film de super-héros dans l’ère qu’on lui connaît, coupant avec le registre égrillard du Batman d’Adam West ou de la Wonder Woman de Lynda Carter pour oser le tragique, les castings cinq étoiles (Marlon Brando), et une ambition formelle éclatante qui a offert au film une résistance inattendue au temps : on s’en souvient comme d’une apparition majestueuse, à la fois urbaine et cosmique, étrangement immunisée contre le ringard. Il fallait avoir le nez creux pour deviner à l’époque qu’on allait un jour expliquer ces histoires de collants fluo à des adultes avec autant de sérieux.

Back to the 80s

Les années 80 verront émerger en Donner une figure qui va d’abord, à une époque dominée par le règne naissant de Spielberg, se consacrer à l’univers de l’enfance. Il réalise le remake en 1982 du Jouet de Francis Veber avec Richard Pryor à la place de Pierre Richard, puis surtout signe Les Goonies, produit par Spielberg et lui aussi un film séminal pour l’époque contemporaine tant Stranger Things lui doit tout son vocabulaire.

C’est un autre genre, lui aussi naissant, qui va le couronner d’un troisième et dernier immense succès : le buddy cop movie, qui passe avec L’Arme fatale des rayonnages de polars crapoteux de Walter Hill à ceux de la grande exploitation familiale. Donner en réalisera quatre, soit probablement un ou deux de trop, et ne connaîtra plus de succès comparable par la suite, même s’il continuera de marquer des genres variés comme le thriller paranoïaque avec Complots, le western avec Maverick, ou l’actioner en temps réel 16 blocs (2006), avec Bruce WIllis, qui demeurera son ultime long-métrage.

>> À lire aussi : “Les Goonies” sur Netflix : 5 anecdotes sur le film culte des eighties

Il laisse une œuvre populaire et versatile dont on retiendra la capacité à toujours insuffler à ses films grand public des souffles très singuliers, des bouts d’étrangeté indélébiles, des personnages désarmants d’humanité, du monstre Sinok des Goonies au héros suicidaire incarné par Mel Gibson dans L’Arme fatale.