À Créteil, ces étudiants "angoissés" par le Covid-19 veulent des partiels à distance

COVID-19 - Ne pas passer ses examens ou mettre sa santé en danger? Les étudiants en 2e année d’éco-gestion à l’université Paris-Est Créteil (Upec) font face à un dilemme: pour la rentrée scolaire, lundi 4 janvier, ils devront se rendre à l’université...

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COVID-19 - Ne pas passer ses examens ou mettre sa santé en danger? Les étudiants en 2e année d’éco-gestion à l’université Paris-Est Créteil (Upec) font face à un dilemme: pour la rentrée scolaire, lundi 4 janvier, ils devront se rendre à l’université pour passer leurs partiels, alors que d’autres filières les organisent à distance. 

Face au nombre de nouveaux cas de coronavirus qui ne faiblit pas, notamment après les fêtes, certains étudiants ont lancé une pétition sur change.org afin de réclamer que leurs examens se déroulent en distanciel dès lundi. En cinq jours, la pétition a récolté 200 signatures.

“La direction de l’Upec commet la même erreur qu’en septembre avec l’UFR de droit”, explique au Parisien Sami*, 19 ans, en L2 d’éco-gestion. Ce dernier fait référence à la rentrée des élèves en 2e année de droit que la fac avait organisée en présentiel, à Créteil. Ceci provoquant la saturation des amphithéâtres, avec “des étudiants assis par terre et jusqu’autour du bureau du professeur, des couloirs débordants d’élèves collés serrés, le discours d’un enseignant peu convaincu par l’utilité du masque”, explique le média.

Sami s’inquiète aujourd’hui de voir le même schéma se produire, d’autant plus qu’une “nouvelle souche du virus circule”. “La plupart des étudiants ont vu beaucoup de monde durant ces fêtes. Nous faire venir, emprunter les transports en commun, passer des journées les uns à côté des autres durant ces examens est une action dangereuse pour notre santé”, dénonce-t-il. 

″Évitez de vous disperser”

Une inquiétude également renforcée par le fait que, selon lui, la direction de l’université n’a communiqué aucune information sur la marche à suivre ou un éventuel protocole sanitaire. “Doit-on arriver en avance pour étaler les flux et éviter les croisements? Une distance sociale est-elle prévue? Si oui, comment? Nous avons peu de communication et très peu de réponses à nos sollicitations”. 

Quant à d’éventuelles craintes de tricheries pendant les tests, Sami développe: “La direction craint les tricheries. Or, impossible de tricher réellement sur nos épreuves, car elles demandent avant tout d’appliquer une logique. Si on ne l’a pas comprise, si on n’a pas travaillé, cela ne change rien d’être chez soi avec les cours à portée de main. En revanche, il est vrai que ça peut nous rassurer: en cas de trou de mémoire, on peut vérifier un point dans un cours par exemple.”

De leur côté, les responsables de L2 ont envoyé trois jours avant la rentrée un mail aux étudiants, que Le Parisien a pu consulter. Assurant que la distanciation sociale sera respectée, ils leurs conseillent “d’éviter de se disperser”. “Il serait beaucoup plus utile que vous consacriez toute votre énergie à votre travail et vos révisions”, se contentent-il de répondre. 

Un accueil limité à “des petits groupes de 10 étudiants”

“Dès la semaine du 4 janvier, vous pourrez accueillir sur convocation les étudiants nouvellement entrés dans l’enseignement supérieur en situation de grande vulnérabilité”, avait annoncé mi-décembre la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, aux présidents d’université, dont les locaux sont en très grande partie vidés depuis fin octobre.

Concrètement, il y aura “une reprise progressive des enseignement présentiels, d’abord limitée à l’accueil de petits groupes de 10 étudiants maximum”, a précisé fin décembre le ministère à l’AFP. 

Chaque université étant pédagogiquement autonome et faisant face à différentes contraintes d’organisation, “les établissements pourront prendre quelques jours pour organiser le retour sur site des étudiants, entre le 4 et le 10 janvier”.

Des consignes qui semblent bien difficile à tenir à Créteil. En effet, les partiels des 2e année d’éco-gestion à l’université Paris-Est concernent 300 étudiants qui devront tous être présents lundi.

*Le prénom a été changé

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