Cette tradition sud-coréenne en sursis à cause du réchauffement climatique

ENVIRONNEMENT - Des scientifiques sud-coréens cherchant à étudier et à protéger les pêcheries du pays ont observé un changement dans l’habitat de la vie marine et un afflux d’espèces non indigènes, provoqué par le réchauffement climatique. L’Institut...

Cette tradition sud-coréenne en sursis à cause du réchauffement climatique

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

ENVIRONNEMENT - Des scientifiques sud-coréens cherchant à étudier et à protéger les pêcheries du pays ont observé un changement dans l’habitat de la vie marine et un afflux d’espèces non indigènes, provoqué par le réchauffement climatique. 

L’Institut national des sciences halieutiques s’est aperçu qu’entre 1968 et 2017, la température de surface de la mer autour de la Corée a augmenté de 1,2 degré, contre une moyenne mondiale de 0,48 degré.

Cela met en danger le métier des “haenyeo” qui consiste à explorer les fonds sous-marins pour y pêcher algues, conques et autres espèces marines, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article

“Je pensais que tant que mon corps était en bonne santé, je pourrais devenir la plus ancienne des ‘haenyeo’ à 90 ou 100 ans”, a déclaré Jin à l’agence de presse Reuters. À 28 ans, elle est la plus jeune plongeuse de l’île de Geoje et perpétue une tradition qui dure depuis 100 ans. Plonger sans oxygène puis remonter à la surface avec des espèces marines qu’elles vendront ensuite sur les marchés locaux. Aujourd’hui les “haenyo” plongent avec des bouteilles d’oxygène, mais leur pratique de la pêche reste respectueuse de l’environnement. 

“Maintenant que j’y pense, ma santé n’est pas la seule préoccupation. Je crains que ce travail change radicalement ou même disparaisse à cause du changement climatique”, révèle-t-elle.

 

Plus de balles de golf que de concombres de mer 

Les eaux plus chaudes ont amené de nouvelles espèces subtropicales qui ont déplacé les prises traditionnelles des “haenyeo” et changé l’habitat du fond marin en introduisant plus de coraux caillouteux et en tuant les forêts d’algues. De grands lits d’algues ont disparu, remplacés par des algues corallines ressemblant à des roches et entraînant une diminution des ressources marines.

Pas plus tard que dans les années 1990, les scientifiques voyaient une ou deux espèces subtropicales autour des îles de la côte sud de la Corée, mais une étude couvrant les années 2012-2020 a trouvé 85 types d’espèces subtropicales, représentant plus de la moitié de toute la vie marine dans certains endroits.

À cause de la disparition progressive des forêts d’algues, qui nourrissent aussi bien certaines espèces d’animaux que les habitants de l’île de Geoje, les plongeuses doivent s’aventurer plus profondément chaque année afin de ne pas remonter les mains vides. “Je trouve plus de balles de golf que de concombres de mer maintenant”, a déclaré Jin après d’une de ses plongées.

Depuis 2011, le gouvernement s’emploie également à inverser la désertification des océans causée par le changement climatique. Leur projet consiste à planter de nouvelles algues, qui aident à absorber le dioxyde de carbone de l’eau et à éliminer les oursins envahissants qui mangent la plante marine, selon un responsable de la Division de la restauration écologique de l’Agence coréenne des ressources halieutiques.

À voir également sur le HuffPost : Ceci pourrait être la plus grande prairie sous-marine au monde et elle joue un rôle-clé pour le climat