Confinement: les galeries d'art dénoncent une "deuxième peine"

CONFINEMENT - Les galeries parisiennes, qui avaient vu ces derniers mois une affluence accrue en raison de la fermeture des musées, s’insurgent contre leur fermeture dans le cadre des nouvelles restrictions liées à l’épidémie de Covid-19 édictées...

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Des visiteurs dans la Galerie Perrotin à Paris, le 6 mars 2021

CONFINEMENT - Les galeries parisiennes, qui avaient vu ces derniers mois une affluence accrue en raison de la fermeture des musées, s’insurgent contre leur fermeture dans le cadre des nouvelles restrictions liées à l’épidémie de Covid-19 édictées par les autorités alors que les maisons d’enchères peuvent elles rester ouvertes.

Marion Papillon, présidente du Comité professionnel des galeries d’art (CPGA), dont 80% sont en région parisienne, donc impactées par le confinement, a indiqué mardi 23 mars à l’AFP avoir interpellé les autorités sur cette “intolérable distorsion de concurrence avec les maisons de ventes, qui elles peuvent continuer à faire des expositions avant vente”. Elle dit attendre une réponse au plus vite à sa demande de réouverture.

Le président du Conseil des ventes volontaires (CVV) Henri Paul s’était félicité de cette autorisation dans un communiqué à toutes les maisons de ventes en France. “Vous allez donc pouvoir maintenir votre calendrier de ventes sans changement”, avait-il souligné.

Les librairies, mais pas les galeries

“On est les dindons de la farce, c’est incompréhensible, c’est un cas de distorsion de concurrence et nous allons nous mobiliser auprès de Matignon”, s’est insurgée auprès de l’AFP la galeriste parisienne Nathalie Obadia, soulignant que non seulement les maisons de ventes, mais aussi les disquaires et les librairies sont autorisés à rester ouverts. Lieux, a-t-elle relevé, où “l’on manipule les objets, alors que dans les galeries, on n’y touche pas”.

“Nos galeries restaient notre dernière manière d’exposer nos spécialités et nos artistes. Cela équivaut à une deuxième peine qui peut s’avérer fatale pour un très grand nombre d’entre nous”, a averti, dans une lettre adressée à la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, Louis de Bayser, président du Salon du dessin et de Fine Arts Paris, salons annulés et reportés ces derniers mois.

L’annulation des salons a déjà empêché les galeristes, les artistes, les métiers d’art d’entretenir la visibilité et les contacts indispensables à leur développement, impactant leurs ventes, argumentent-ils.

Le président du Salon du dessin dénonce lui aussi un deux poids-deux mesures entre galeries et maisons de ventes, leurs concurrents principaux sur le marché de l’art.

Mme Papillon a noté que si l’affluence dans les galeries parisiennes avait doublé en moyenne en janvier, février et mars, l’affluence était restée très modérée, bien au-dessous des jauges, et que, contrairement aux librairies, le click-and-collect ne pouvait fonctionner dans les galeries.     

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