Comment va se dérouler le Beauvau de la sécurité qui s'ouvre ce lundi

CONCERTATION - Il est lancé ce lundi 1er février. Le premier jour du “Beauvau de la sécurité”, grande concertation nationale voulue par Emmanuel Macron en pleine polémique sur les violences policières, se fera en présence du Premier ministre...

Comment va se dérouler le Beauvau de la sécurité qui s'ouvre ce lundi

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION

Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.

POSTULER

Comment va se dérouler le Beauvau de la sécurité qui s'ouvre ce lundi (photo du 7 septembre 2020. Thomas SAMSON / POOL / AFP)

CONCERTATION - Il est lancé ce lundi 1er février. Le premier jour du “Beauvau de la sécurité”, grande concertation nationale voulue par Emmanuel Macron en pleine polémique sur les violences policières, se fera en présence du Premier ministre Jean Castex, a annoncé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin aux syndicats de police et aux représentants de la gendarmerie lors d’une réunion en visioconférence depuis le ministère.

Pendant quatre mois, des débats, retransmis en direct, auront lieu tous les quinze jours avec syndicats de police, gendarmerie, élus, avocats ou personnalités. 

Ces échanges visent à aboutir à “sept ou huit propositions très fortes que je proposerai au président de la République”, a déclaré le ministre dans un entretien accordé au Parisien à l’issue de cette réunion.

“L’idée, c’est d’avoir une grande loi de programmation du ministère de l’Intérieur qui soit prête avant l’élection présidentielle”, a-t-il ajouté, en référence à la loi d’orientation et de programmation de la sécurité intérieure (Lopsi) prévue en 2022.

Les débats s’articuleront autour de huit “grands travaux” qui reprennent les “sept péchés capitaux” exposés par Gérard Darmanin fin novembre à l’Assemblée nationale. Les réunions doivent débuter le 8 février sur le thème des relations entre forces de l’ordre et population.

Restaurer la confiance en la police

Pour restaurer la confiance en la police, en baisse selon de récents sondages, le ministre a indiqué vouloir proposer “dès la semaine prochaine 10.000 stages, contrats d’apprentissage” à exécuter au sein du ministère de l’Intérieur. Ils seront accessibles “aux collégiens, aux apprentis, aux étudiants”, en particulier ceux issus des 60 quartiers prioritaires de “reconquête républicaine (QRR)”.

La question de l’encadrement sera abordée le 22 février, puis la formation début mars, ont détaillé plusieurs syndicats de police à l’AFP. Viendra ensuite la relation à l’autorité judiciaire, en présence du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, un thème ajouté à la demande du syndicat Alliance.

Puis seront abordés en avril et mai les sujets, entre autres, du maintien de l’ordre, des moyens humains et matériels et des inspections, notamment l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) ou “police des polices”, régulièrement accusée de manquer d’indépendance.

Les syndicats de police restent “méfiants”

Tout au long de l’exercice, des membres de la Commission nationale Informatique et Libertés (Cnil), des services du Défenseur des droits ou des syndicalistes comme Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, ou Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, seront conviés aux débats, a précisé le ministre aux syndicats lundi. Ces débats s’accompagneront de “30 déplacements” de Gérald Darmanin dans des villes de France, à la rencontre notamment des policiers et gendarmes locaux.

Le principe d’un grand débat sur la sécurité “nous semble intéressant, mais on reste méfiants car on a déjà connu le livre blanc qui n’a rien donné, a mis en garde Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance. Il ne faut pas que ça se transforme en campagne électorale et que nos collègues servent de faire-valoir”. Grégory Joron, d’Unité-SGP-FO, attend lui aussi que ces concertations débouchent sur “une loi de programmation ambitieuse avec un budget dédié”.

Plusieurs syndicats se sont félicités de la retransmission en direct des débats: “Nous on est pour l’ouverture, la transparence”, a ainsi dit à l’AFP Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie-Officiers. “Puisque la parole sera libre, cela nous permettra d’échanger de manière décomplexée”. 

Thierry Clair, de l’UNSA, espère également que les échanges permettront de “sortir de l’hystérie collective qui remet en cause toute la profession lorsque certains commettent des manquements”.

À voir également sur le HuffPost: Un fait divers, une visite ministérielle”: quand Darmanin copie-colle ses prédécesseurs