Voici nos 25 clips préférés de l'année 2020 

Alors que vous pouvez découvrir le top 100 de nos albums de l'année ici, le top de nos abonné·es là ou découvrir notre best of 2020 en kiosque et en ligne, voici venu le temps d'une autre liste. Entre acteurs stars, imagerie futuriste voire...

Voici nos 25 clips préférés de l'année 2020 

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Alors que vous pouvez découvrir le top 100 de nos albums de l'année ici, le top de nos abonné·es là ou découvrir notre best of 2020 en kiosque et en ligne, voici venu le temps d'une autre liste. Entre acteurs stars, imagerie futuriste voire dystopique, résurrection d'esthétiques des décennies précédentes ou encore vidéos réalisées avec des bouts de ficelles, retrouvez la liste des clips - sans ordre particulier - qui ont fait notre année 2020.

The Strokes – Ode To The Mets

Notre album préféré de 2020 a aussi eu l'amabilité d'être illustré par certains des clips de l'année. Entre At Your Door, Bad Decisions ou The Adults Are Talking, on choisira Ode To The Mets. Réalisée par Warren Fu (The Voidz, Gesaffelstein, A Tribe Called Quest), la vidéo fleuve du morceau de clôture de The New Abnormal s'envisage comme un voyage aux confins de l'humanité sous la surveillance plus ou moins bienveillante de Stanley Kubrick (une borne d'arcade devient un monolithe noir, des photos de bal de Shining ou encore un final sous-marin évoquant la fin d'AI : Intelligence Artificielle réalisé par Spielberg mais écrit en partie par Kubrick). Un véritable chef-d'œuvre qui souffle tout sur son passage, à la hauteur du non-moins sublime Human Sadness réalisé par le même Warren Fu.

>> A lire aussi : 2020 vue par The Strokes : “Ça a été très spécial, très fort”

La Femme – Cool Colorado

Après trois clips balancés en éclaireur, c'est un véritable univers qui se dessine sous nos yeux pour le futur album de La Femme, à paraître en 2021. Quintessence de cette imagerie, le clip de Cool Colorado. Plus qu’une fantaisie plastique, c’est un véritable talk-show entre Frédéric Taddeï et Jimmy Fallon sous psychotropes mâtiné de Rocky Horror Picture Show qui prend forme sous nos yeux. Dans ce décor de cabaret toc et embrumé, le morceau sous influence Connan Mockasin se pare d'un clip qui regarde plutôt du côté des folies d'Alejandro Jodorowsky ou de Terry Gilliam.

Flatbush Zombies – Afterlife

Si les Strokes n'avaient pas mis en branle tout le spectre de nos émotions avec le clip d'Ode To The Mets, la vidéo qui accompagne Afterlife des Flatbush Zombies (produit par James Blake) aurait sûrement culminé tout en haut de notre classement. Réalisée par Arnaud Bresson, la vidéo absolument sidérante d'Afterlife convoque par son jusqu'au-boutisme la crème des réalisateurs de clips, de Chris Cunningham à Jonathan Glazer. Impossible donc de saisir le pourquoi du comment de la mise en place de pareille hallucination vidéo : ici, il s'agit simplement de se taire et d'observer la magie noire à l'œuvre. 

Laylow – Megatron

A bien des égards, Trinity de Laylow est l'évènement rap de l'année. Sans concessions, technique et avant-gardiste, l'album est un petit précis d'ingénierie dont on pensait que seul PNL pouvait avoir la maîtrise. Et comme rien n'est laissé au hasard, les clips accompagnant le disque suivent le même schéma. Celui de Megatron, à l'ambition démesurée, pousse à fond la vision de Laylow. Réalisé par TBMA, ce pot-pourri d'influences - entre la trilogie numérique Matrix des sœurs Wachowski, la violence sourde de Drive de Nicolas Winding Refn et, pourquoi pas, le gothisme d'Hellraiser de Clive Barker - est un véritable édifice à la gloire de Laylow et de toutes ses obsessions artistiques.

Arca – Nonbinary

Croisée chez Kanye West, Björk ou Frank Ocean, la productrice vénézuélienne a sorti cette année le monument KiCk i, monstre de versatilité à la créativité débordante qui télescopait l'électro expérimentale avec le reggaeton (entre autres musiques latino-américaines). Un album difficilement abordable pourtant cristallisé dans le clip de Nonbinary, son premier single mutant. Avec son approche dystopico-robototico-naturaliste, la vidéo réalisée par le brillant Frederik Heyman télescope références au clip d'All Is Full Of Love de Björk (réalisé par Chris Cunningham) à des citations classiques revisitées (La Naissance de Venus de Botticelli) dans des tableaux biomécaniques que n'auraient pas renié l'artiste islandaise ou le grand H.R. Giger.

The Weeknd – Blinding Lights

Outre son titre emprunté à Martin Scorsese, After Hours, le dernier album de The Weeknd ponctionne également la filmographie du cinéaste pour ses nouveaux clips. Mais, même si le spectre de Casino n'est jamais bien loin, c'est bien la folie sous psychotropes toute gilliamesque de Las Vegas Parano qui hante la superproduction sponso Merco Blinding Lights. Ajoutez un soupçon de Michael Mann et de Bret Easton Ellis, et partez pour la ride.

Cardi B - WAP (feat. Megan Thee Stallion)

Si nous avions dû parier sur la réconciliation du Tim Burton old school et géo-trouvetou avec le Tim Burton clinquant d'Alice aux Pays des Merveilles, notre choix ne serait pas nécessairement porté sur un clip de Cardi B. Et pourtant, entre les maisons biscornues, les rayures, la décoration et les effets spéciaux immodérément laids, beaucoup des motifs passés et présents du réalisateur américain se retrouvent dans l'hallucinant clip de WAP, le gothisme en moins. Accompagné de Megan Thee Stallion, le tube de l'année est illustré par l'un des clips les plus outrageusement fun de 2020.

Rad Cartier & Nyokô Bokbaë – VT Zook II (feat. Lala &ce)

Dans le clip de VT Zook II, Rad Cartier et Nyoko Bokbaë, accompagnés de Lala &ce, entendent bien prouver qu'ils sont la nouvelle aristocratie du rap. Dans une belle maison de campagne, la bande s'empare de l'imagerie de Jane Austen pour la tordre et la remixer à l'envi le temps d'une vidéo à l'élégance folle. Réalisé par Lala &ce elle-même et 2b &ce, le clip de VT Zook II pose le mètre étalon d'un rap français libéré.

Working Men's Club – Valleys

On ne sait pas vraiment ce qui a poussé les cool kids de Working Men's Club à habiller leur single Valleys de cet étrange clip naturaliste parasité par des artefacts VHS, mais, force est de constater que cette idée toute simple en apparence cristallise avec brio la musique organique criblée de décharges électriques du groupe anglais. Un petit tour de force qui n'est pas sans rappeler la passion immodérée de Julian Casablancas pour les images nostalgiques dégradées et triturées.

>> A lire aussi : Working Men’s Club va réveiller le punk qui est en vous

Sufjan Stevens – Video Game

Dans le communiqué qui accompagnait la sortie de Video Game, Sufjan évoquait la toxicité des réseaux sociaux, la course aux likes et l'impasse que représente notre tendance à constamment chercher l'approbation du plus grand nombre : “Selon moi, le message de Video Game est : ta valeur (inestimable) ne devrait jamais être basée sur l’approbation des autres (éphémère). Sois toi-même. Garde les pieds sur terre. Continue à avancer. Agis avec pureté, amour et une joie absolue. Et fais toujours de ton mieux.” Un discours mis en image avec la complicité de la jeune chorégraphe Jalaiah Harmon, dans des décors rappelant l'esthétique colorée et innocente des jeux d'arcades.

070 Shake – Guilty Conscience

Plutôt simple en apparence, le clip qui accompagne Guilty Conscience - tube s'il en est de son premier album, Modus Vivendi - est un véritable manifeste à la gloire de la personnalité sans concessions de 070 Shake. En plus d'être une vidéo où le style est de mise (la gomina est de sortie), c'est donc un récit d'émancipation sociale, sexuelle, etc., qui se joue dans Guilty Conscience, avec des emprunts aux codes des loubards.

Oneohtrix Point Never – Lost But Never Alone

Prolongeant l'exercice d'un album pensé par Oneohtrix Point Never comme un échantillonnage de bribes radiophoniques d'émissions vintage, Josh et Benny Safdie (réalisateurs d'Uncut Gems, notre film de l'année) s'attellent ici à reconstituer des scènes familières de sitcoms et séries B des années 80 US, dans un montage entrecoupé d'images d'un Daniel Lopatin étincelant, jouant sa mélodie au synthétiseur. Probablement l'un des clips les plus bouleversants de l'année, où la nostalgie ne se conjugue pas nécessairement au passé mais s'intrique dans la toile du présent.

Gorillaz – The Pink Phantom (feat. Elton John & 6LACK)

Véritable sommet de Song Machine, le dernier album de Gorillaz, The Pink Phantom s'est offert un clip d'un raffinement rare. Catapultant la légende Elton John dans l'univers créé par le dessinateur Jamie Hewlett et télescopant cette imagerie très Ma vie avec Liberace (Steven Soderbergh) avec l'élégance naturelle du rappeur d'Atlanta 6LACK, la bande de Damon Albarn prouve une nouvelle fois l'avant-gardisme dont elle avait fait preuve à l'aube des années 2000.

Drake – Toosie Slide

Si vous aimez le luxe, les surfaces réfléchissantes, le marbre à profusion, le pop art et le superflat, le mobilier de mauvais goût et surtout l'or (ou si vous avez seulement installé TikTok sur votre téléphone), alors il y a peu de chances que vous soyez passé à côté du clip de Toosie Slide de Drake. Calibré pour la viralité sur les réseaux avec ses pas de danse chaloupés et véritable démonstration de force outrancière et matérialiste, le clip de la superstar canadienne a entériné une nouvelle fois la suprématie de son auteur sur le monde. Comme s'il en avait encore besoin.

>> A lire aussi : Quelles images pour nos temps confinés ?

Kelly Lee Owens – Corner Of My Sky (feat. John Cale)

Avec son pitch rappelant un épisode de la série de films d'animation Animatrix ou le segment consacré à Tesla (joué par Bowie) dans Le Prestige, le clip de Kasper Häggström pour Corner Of My Sky de Kelly Lee Owens et John Cale met en scène l'acteur Michael Sheen (Good Omens, Tron : L'héritage...) et un grille-pain dans un épisode paranoïaque absurde et obsessionnel. Une vidéo aussi entêtante qu'angoissante.

Fontaines D.C. – A Hero’s Death

En invitant Aidan Gillen, interprète du vicieux Little Finger dans Game Of Thrones, il était évident que les choses allaient bizarrement tourner pour nos chouchous de Fontaines D.C. Plongé dans une boucle temporelle bien plus angoissante que celle traversée par Bill Murray dans Un jour sans fin, l'acteur également croisé chez Christopher Nolan y campe un présentateur de talk-show complètement dépassé par ses propres mascottes.

Idles – Model Village

Il fallait bien la patte de Michel Gondry pour retranscrire de façon ludique l'ambiance toxique d'un bled anglais - “un bocal à poisson” -, renfermé sur lui-même. Le cinéaste français, déjà aux manettes de clips des White Stripes, Björk, Daft Punk ou encore Massive Attack, se colle donc à la réalisation de la vidéo de Model Village. Au sujet du clip, Joe Talbot, chanteur du groupe, explique : “Le travail de Michel, fait main, est profondément humain. Et c'est quelque chose qui va à l'encontre des injonctions de la société, qui te dit : tu dois être parfait. Tu dois avoir l'air parfait et tout doit être à la fois carré et fort. Alors que la naïveté et la vulnérabilité sont des forces.” Par François Moreau.

Makala – Sergueï Diop

On aurait pu choisir Les Contes du Cockatoo, moyen-métrage de son collègue de toujours Varnish La Piscine, ou encore les clips d'Hitman Go, Babino ou M30, mais il a fallu se décider. On optera donc pour le dépouillement du mirifique Sergueï Diop, dernier single en date de Makala, membre du crew genevois XTRM Boyz. Baignée dans une lumière assez singulière pour un clip de rap, la vidéo réalisée par Exit Void assoit le charisme sans bornes du Big Boy Mak à la faveur de quelques idées de mise en scène bien pensées. Notamment ces plans en (très) slow motion croisés chez Lars Von Trier, la répétition de certains mouvements de caméra, ou cette doudoune blanche surexposée qui fait briller l'auteur de Radio Suicide de mille feux. 

Yelle – Vue d’en face

Confinement oblige, il fallait bien qu'un clip se fasse le témoin de cette étrange année 2020. On choisira Vue d'en face, extrait du dernier album de Yelle, qui rejoue une version récréative de Fenêtre sur cour d'Alfred Hitchcock à l'heure des journées passées au lit. Réalisée par Giant, cette élégante vidéo, où les couettes se transforment en pièce haute couture et où l'on porte des pyjamas en satin, propose une jolie échappatoire à l'immobilisme initié par la pandémie de Covid-19.

Crack Cloud – Ouster Stew

Il fallait bien le clip d'Ouster Stew pour tenter de capturer l'approche collective et syncrétique de la musique de Crack Cloud, baladée entre beats hip-hop ou encore post-punk. C'est pourquoi cohabitent sur la vidéo d'un de leurs morceaux phares l'obscurantisme du Nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud, les délires post-apo de Mad Max, l'imagerie des groupes de guérrilleros à l'heure de la télévision, la comédie musicale et la noirceur toc des films de Burton. Un gros délire qui, s'il ne parvient pas à prendre toute la mesure de ce que représente Crack Cloud, a le mérite d'être une série B vraiment fendarde.

FKA Twigs – sad day

Paru un an après son second album Magdalene, le clip de sad day a eu besoin d'un long temps de production. La faute à un entraînement intensif que s'est imposé FKA Twigs afin d'aboutir à sa vision d'origine. En résulte cette vidéo d'Hiro Murai (réalisateur de This Is America de Childish Gambino), soit une variation moderne sur le wu xia pian (genre cinématographique chinois) et l'art martial du wushu qui met en scène la chanteuse dans un combat chorégraphié et élaboré, qui joue des rapports de force avec la grâce du Tigre et Dragon d'Ang Lee.

>> A lire aussi : FKA twigs : rencontre exclusive avec la jeune prodige du r’n’b

King Krule – (Don’t Let The Dragon) Draag On

Malgré sa tendance à l'apaisement dont il fait montre sur l'album Man Alive !, King Krule avait envoyé un signal bien plus sombre par l'intermédiaire du clip de (Don’t Let The Dragon) Draag On. Minimaliste, la vidéo inspirée par La Passion de Jeanne d'Arc de Carl Theodor Dreyer et l'expressionnisme allemand met en scène un Archy Marshall (également réalisateur ici) bien mal en point dans un sublime noir et blanc bien plus percutant que le braillard The Lighthouse du réalisateur Robert Eggers.

Christine & The Queens – La Vita Nuova

Au sein de l’Opéra Garnier, Chris et Colin Solal Cardo (Charli XCX, La Blogothèque, Robyn) rejouent, dans le même temps, le Suspiria version Luca Guadagnino et le Thriller de Michael Jackson (et John Landis). Hanté par la présence du Faune incarné par l’acteur Félix Maritaud (120 battements par minute), le mini-film documente les multiples métamorphoses d’une Christine & the Queens oscillant sans distinction entre vulnérabilité et empowerment. Car derrière cet habillage de film de genre, le court-métrage repose surtout sur la physicalité et l’ambiguïté : la violence et le plaisir d’une morsure, l’éreintement et la transe d’une scène de danse. Et au milieu, la sueur, le sang et les respirations venant surplomber la musique par instants. 

Bonnie Banane – La Lune et Le Soleil

Oui, le clip de La Lune et Le Soleil ressemble à s'y méprendre à celui d'After The Storm de Kali Uchis en featuring avec Tyler, The Creator et Bootsy Collins. Mais une fois cette ressemblance évacuée (Varnish La Piscine, producteur du morceau, est absolument fan de Tyler), on ne boude pas notre plaisir devant ce cartoon à forme humaine. Très largement inspiré par les Télétubbies (une peluche et un soleil dotés d'un visage dans un univers trop coloré pour être honnête), le clip réalisé par Clifto Cream est une ode à l'excentricité de Bonnie Banane, toujours dans les bons coups, jamais dans les clous.

Lous and The Yakuza – Solo

Entourée de toutes parts dans ses deux premiers clips, Dilemme et Tout est Gore, Lous and the Yakuza livre cette fois une vidéo en huis clos pour son titre Solo, où elle exprime la difficulté de grandir et de s'exprimer en tant que femme noire dans le monde. Le tout, en livrant une chorégraphie mêlant maîtrise et perte de contrôle. Par Raphaëlle Berlanda-Beauvallet.

Don Toliver – After Party

Rien à voir ici, sinon des résidus de souvenirs pré-pandémie, pré-confinement et pré-couvre-feu capturés à l'arrache et en nighshot (ce procédé qui permet de filmer la nuit au prix d'images verdâtres). Si notre alcool est moins cher, nos sapes et nos voitures moins luxueuses, c'est tout cet imaginaire de la fête, et surtout de l'after, qui hante ces 2 minutes et 47 secondes de beuveries, de turn-up et de danse, renforcé par ce procédé captant ces images : celles de l'extase de la nuit, qui ne sont d'accoutumée pas filmées.

Terrace Martin – Pig Feet

Trois coups de feu sur un fond noir et les cris d’une femme dont le compagnon vient d’être abattu par la police. Un carton apparaît à l’écran, tandis que les notes fuyantes du saxophone de Kamasi Washington nous plongent dans la torpeur d’un polar angelino : “This video is happening right outside your window”, peut-on lire. Quand la fiction a épuisé ses ressources, il ne reste que les images capturées par le commun des mortels et diffusées à grande échelle sur les réseaux sociaux pour rendre compte de la violence de l’époque. Par François Moreau.

Mais aussi : Yaeji – Waking Up Down, Chassol – Ludi, Ichon – Elle pleure en hiver, Myd – Together We Stand, Arnaud Rebotini – Minimize Contact between people, Soko – Are You A Magician ?, Sébastien Tellier – Domestic Tasks, Catastrophe – Encore/Solastalgie, The Avalanches – Running Red Lights, P.r2b – Dolce Vita.